Vaut mieux

Vaut mieux la quiétude de Thunder Bay et de Saskatoon que les nids-de-poule de Montréal. Vaut mieux les silences sur mon lac que le bruit des essieux amortissant les chocs des nids-de-poule à Montréal. Vaut mieux l’envolée des huards au-dessus de mon chalet que le bruit des Boeing s’alignant sur le tarmac de Dorval, au-dessus de Montréal.

Or ma femme vaut bien plus que tout cela. Ma femme peut réparer toutes les rues de Montréal rien qu’en me regardant. Ma femme fait taire les Boeings lorsqu’elle mange ses Ferrero Rocher, étendue sur notre lit. Ma femme redresse les essieux croches lorsque… Non, ce n’est pas ce que je voulais dire.

Ma femme est un redresse-tort de vie quotidienne rien qu’en rigolant de mes blagues foireuses. Ma femme est un brise-glace dans mes pensées les plus sombres. Ma femme est une campagne à perte de vue qui étouffe mon stress.

Ma femme est tout cela aussi. C’est-à-dire tout ce qui se déroule sous la couette. Les emballages de Ferrero Rocher par exemple. Ou les Baci. On déroule l’emballage et on laisse fondre le chocolat dans notre bouche. En regardant Castle à la télévision, c’est encore mieux.

Ma femme sort du bain maintenant. Je dois l’attendre avec une serviette. Sa grâce me fait penser à la Marche pour la Cérémonie des Turcs.

Elle me donne l’espoir de l’accompagner au lit pour autre chose que du zapping ou la consultation frénétique de courriels sur nos téléphones intelligents respectifs.

Au pire je lui apporterai un verre de lait et sa tablette de chocolat favorite. Elle aura besoin de force pour les mois à venir. Pour ceux où l’on devra faire face à nombre d’obstacles. Nous le ferons ensemble parce qu’on s’aime.

Au fait, m’aimes-tu ?

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